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Les anciens du Lycée publient

Jean Léon Donnadieu dans L’Antichambre, Salvator, 2005, part de la banale salle d’attente du médecin à celle : l’ultime qui nous attend. Elle lui permet à la fois d’évoquer tous ses amis qui l’y ont précédé et l’aventure métaphysique : « sans la possibilité du mal, Dieu n’existerait pas » écrit-il. Dans cette période qui saisit sa jeunesse, l’Histoire décidera de son sort : pilote de guerre en 1939 et refus du STO lors d’une année au séminaire. Avant de s’engager dans la Résistance, il demande conseil à l’abbé Journet le futur cardinal. Une rencontre décisive à chaque tournant de sa vie lui permet de dresser le portrait des personnages croisés. Ces portraits sont à peine esquissés d’une plume alerte, sous l’apparence d’une rédaction anecdotique, et pourtant avec une très grande profondeur d’analyse. Après son père le juge Donnadieu, un prénom identifie, la plupart de ces amis comme un jésuite au Puy, ou en Indochine, dans l’entreprise sauf Pierre Jean Jouve le poète et écrivain et son épouse Blanche Reverchon psychanalyste et amie de Lacan. L’entreprise, c’est Antoine [Riboud] et la volonté de l’auteur de restituer l’homme dans son travail. Je conclus en le citant : « l’idée humaine de réciprocité dans l’amour ne peut entrer dans l’entendement de Dieu ».
L’ouvrage de François Guilhot, Contes et récits de la Cham de Pin, Tarmeyre, Le Mazet-Saint-Voy, 2007 est d’une toute autre nature. Le livre témoigne, dans l’art d’être grand-père, de beaucoup de spontanéité et de fraicheur. Car, des dessins originaux des petits-enfants de l’auteur l’agrémentent ; le langage humain transposé à celui des fleurs adapte le caractère à la physionomie des plantes ; plus loin Mamie Violette s’émancipe d’une éducation protestante sévère dans un tableau du Douanier Rousseau. La fiction dans ces contes est poussée jusqu’à l’absurde, mais un absurde revigorant. Ces contes et nouvelles ne sont que la préface trompeuse du récit principal, trame d’un drame à la Mauriac, au sein d’une bourgeoisie protestante du plateau, très attachée à la terre. François Guilhot évoque dans ces pages le paysage enneigé du plateau ou le marchandage du fermier avec un sens aigu de la nature et de l’environnement sans oublier le petit frisson en fin de livre ! Si le ton n’est pas moralisateur, une morale réjouissante se dégage.
Christian de Seauve

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